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Avides



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Thomas Clearlake



Résumé

Le 36 est sur la brèche. Ces faits rappellent à la capitaine Julie Delorme sa première scène de crime, treize ans plus tôt, celle d’un enfant apparemment atteint de démence qui avait tué ses parents pour se nourrir de leur sang. Convaincue qu’il existe un lien entre les deux affaires, Julie va affronter son plus vieux démon et se lancer dans une enquête à haut risque.

Mon avis

C’est avec beaucoup d’impatience que j’attaquais le troisième livre de Thomas Clearlake. Était-il aussi noir sur les précédents ? Allons à la découverte de ce nouvel opus.

Rémi est un jeune garçon qui fait du vélo dans un parc et qui fait la connaissance d’une vieille dame. Qui se méfierait d’une dame âgée. A priori personne, mais cette rencontre va changer le cours de la vie de Rémi et de nombreux autres jeunes personnes.... 

Ayant lu ces deux précédents romans, je me suis préparée mentalement à lire quelque chose qui allait m’entraîner dans les plus bas instincts de l’être humain, les noirceurs de l’âme et dont les détails m’auraient retourné l’estomac. Quelle n’a pas été ma surprise après avoir lu la dernière page ? Changement de registre tout en restant dans le domaine du mauvais côté de l’homme.

Pour ce roman, Thomas Clearlake a choisi la subtilité pour parler de la déviance de l’esprit, des besoins tordus de certaines personnes. 
Cette fois-ci le thème principal est ce besoin de dominance d’autrui, mais pas seulement. C’est encore plus vaste que cela : la dominance du monde. Il n’y a pas de complots politiques derrière tout ça. 

Rémi est une victime parmi tant d’autres et le début d’une chaîne qui prendra forme bien plus tard. Le moyen utilisé est un peu surnaturel et rend la victime dépendante... Mais quelle est cette dépendance ? Pour le savoir, il faudra lire le roman.

Dans ce roman Thomas Clearlake a fait dans le « subtil » mais reste sur son thème de prédilection : les bas instincts de l’être humain.

Dans cette enquête policière, nous avons une enquêtrice qui a été marquée par sa première enquête et celle-ci l’a tourmenté durant des années. Des meurtres absolument affreux ont été commis par... un enfant. Quelles étaient ses motivations ? Mystère. Une scène de crime sanglante et un enfant prostré et son regard vide. Plusieurs années plus tard, l’enquêtrice Julie Delorme se retrouve avec des charniers, mais les corps ont tous une spécificité qui l’entraîne dans le passé. Pour connaître cette particularité, il vous faudra lire le roman.

Le récit est sombre, sanglant et très prenant. Il y a des rebondissements et des descriptions à vous donner des frissons. Mais parmi tous ces détails sordides, il y a une partie de l’histoire qui pourrait passer pour une douce histoire de renouveau. Un monde où tout est blanc, tout le monde est gentil. Ça vous fait penser certainement penser à une communauté bien particulière. Celle-ci est autonome et n’accepte pas les étrangers. Julie va se retrouver parmi cette communauté et va découvrir bien des choses et surtout va vivre une descente en enfer. Car comme vous vous en doutez pour s’échapper de cet endroit ça ne se fait pas par la grande porte.

Un roman comme je les aime où on ne s’ennuie pas. Un roman policier certes assez sombre, mais où on retrouve une touche de fantastique. Cette caractéristique est parfaitement intégrée à l’histoire et ne nous envoie pas dans un autre monde. Elle rend l’histoire singulière et originale. Mais enfin de compte, le thème principal est « la dominance du monde » sans passer par la politique. Bonne idée. Depuis que l’histoire existe, il y a toujours eu ces personnes mégalos qui veulent diriger le monde. Mais la personne qui veut dominer n’est pas spécialement celle à laquelle on songerait en premier. L’auteur entretient le suspense jusqu’au bout. Une enquête qui n’est pas de tout repos et qui oblige l’enquêtrice à faire un retour sur cette enquête qui l’avait tant marquée, mais surtout sur cet enfant qu’elle n’a jamais pu oublier. J’ai pu remarquer que l’aspect émotionnel n’a pas été oublié et que même s’il peut passer inaperçu, il est là et ça va faire la différence.

J’ai beaucoup aimé ce roman d’un genre différent des deux premiers. Un regard peut vous hanter, une histoire peut vous marquer. Les actions ne sont pas en reste tout comme le suspense. 

Mais gardez à l’esprit ces mots : « Le secret du sang ». Très énigmatique, mais tellement omniprésent. Quant au titre, il colle parfaitement avec le récit dans les sens du terme. 

Je me suis régalée et je vous le conseille vivement... Merci pour ce moment de lecture et à très bientôt j’espère..


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